Chenille processionnaire chien – article par Anibio

La chenille processionnaire : une menace pour la santé de votre chien

Il existe deux types de chenilles processionnaires : les chenilles de pins et de chênes. Ce sont des chenilles très urticantes qui en cas de contact direct provoquent de graves lésions. Elles apparaissent souvent au printemps et se déplacent en file indienne. Elles représentent un véritable danger, notamment pour les chiens qui les approchent, car elles provoquent une réaction d’irritation violente et une réaction de type allergique. Les lésions peuvent être graves et des complications peuvent également survenir, il faut donc consulter un vétérinaire en urgence en cas de contact. Il y a toujours un vétérinaire de garde à Pau, comme au service VetH24 de la clinique Anibio de Sauvagnon, quel que soit le jour ou l’heure.

Qu’est-ce que la chenille processionnaire ?

De déplaçant en file indienne à même le sol, de couleur brunâtre avec des tâches orangées sur le dessus et les côtés, les chenilles processionnaires sont par ailleurs très velues. C’est là leur arme de défense redoutable : leurs poils urticants qui sont très venimeux. Ces poils très légers et fragiles se détachent facilement dès que la chenille est inquiète ou excitée. On retrouve ces chenilles plus particulièrement dans les pins et les chênes où elles font leur nid. Avec le réchauffement climatique, la zone de présence des chenilles processionnaires ne cesse d’augmenter et de remonter vers le nord et on les rencontre désormais dans quasiment toute la France. Elles descendent de l’arbre en procession à partir du mois de février, voire avant, et ce jusqu’en juin, pour aller s’enfouir sous la terre et se transformer en papillons. C’est au moment de la descente qu’elles sont le plus urticantes.
Nid de chenilles processionnaires

Pourquoi la chenille processionnaire est-elle dangereuse pour les chiens ?

Les chenilles sont recouvertes de poils qui provoquent de grosses irritations. Lorsque le poil se brise, la substance urticante et allergisante qu’il contient se libère. Les chiens et les chats étant des animaux curieux, ils en sont souvent victimes.
  • Le premier cas, le plus fréquemment rencontré, est la nécrose de la langue. Le chien, ou le chat, prend souvent la chenille dans sa bouche ou la lèche. On voit alors une ulcération apparaître très vite. L’animal bave ; les babines et la langue enflent et deviennent rouges. Ensuite, elles durcissent, virent au blanc et enfin au violet/noir. Si le contact se fait avec une autre zone, l’animal – douloureux – cherche alors à se lécher et répand les poils sur sa langue.
  • Le second cas rencontré est le choc allergique appelé choc anaphylactique, qui est une réaction allergique si violente qu’elle peut gêner la respiration et tuer l’animal. Ce scénario est une urgence vétérinaire, chaque minute compte, et il faut impérativement consulter un vétérinaire, quel que soit le jour ou l’heure.

Quels sont les symptômes d’une exposition du chien aux chenilles processionnaires ?

Il est très important de reconnaître les symptômes au plus vite, d’autant plus qu’ils apparaissent rapidement. Les principaux symptômes observés sont de l’agitation, de l’hypersalivation et une inflammation de la partie touchée. Des symptômes supplémentaires peuvent également être observés et diffèrent selon la ou les partie(s) du corps concernée(s).
  • Pour les symptômes au niveau de la bouche, l’animal peut se mettre à baver, semble gêné, voire douloureux. La bouche et le museau peuvent gonfler brusquement. Souvent, le chien ou le chat se frotte vigoureusement la gueule avec ses pattes. Il peut arriver que la réaction allergique le fasse vomir. En cas de contact avec la langue, dans un premier temps, celle-ci gonfle, puis devient blanche et peut rapidement se nécroser. Dans les cas les plus graves, l’animal a du mal à respirer et peine à s’alimenter et boire.
  • Si les poils des chenilles entrent en contact avec les yeux, cela peut gravement endommager la cornée. Cela peut entraîner une conjonctivite (inflammation de la muqueuse sous l’œil) et de la cornée. Les lésions peuvent parfois amener à un ulcère. L’animal a alors l’œil rouge et a du mal à l’ouvrir. Si la prise en charge n’est pas rapide, c’est l’assurance de conséquences qui peuvent être irréversibles, allant jusqu’à la perte de la vue.
Pour tous ces symptômes, il convient de contacter immédiatement un vétérinaire.

Quelle conduite tenir si mon chien a été en contact avec une chenille processionnaire ?

Voici la conduite à tenir si votre chien a touché ou joué avec des chenilles processionnaires :
  • Rincer immédiatement : laver la zone touchée à l’eau froide pour enlever les poils irritants. Si votre chien est en contact avec des chenilles processionnaires, en attendant d’arriver chez le vétérinaire de garde, vous pouvez rincer à grandes eaux les parties touchées pour éliminer les substances urticantes. Il ne faut pas frotter au risque d’aggraver le cas. Attention à vous aussi, mettez des gants si vous le pouvez afin de vous éviter de récupérer des toxines. 
  • Si possible, empêcher au maximum votre animal de se gratter, il risquerait de répandre les poils des chenilles sur d’autres zones et de ce fait d’aggraver la situation en s’en mettant partout sur la peau.
  • Emmener rapidement votre chien aux urgences vétérinaires pour un traitement et une prévention des complications.
Dans tous les cas, si votre animal croise la route de chenilles processionnaires, c’est une urgence. Même si cela se passe le week-end ou si votre animal présente des symptômes le soir ou la nuit, il y a toujours un vétérinaire ouvert le dimanche ou la nuit dans votre région, appelez-le au plus vite.

Comment traiter un chien qui a été en contact avec des chenilles processionnaires ?

  • Options de traitement vétérinaire en cas d’exposition.
Le vétérinaire pourra réaliser un nettoyage approprié des zones et administrer des anti-inflammatoires, des antihistaminiques, des antidouleurs et des antibiotiques. Il y aura également un suivi des zones touchées, nécessitant parfois une hospitalisation ou une chirurgie (lors de nécrose notamment).
  • Conseils pour la récupération et le suivi à la maison.
Une fois à la maison, il faut vérifier les endroits où il peut y avoir des nids de chenilles. Pour limiter les risques, on peut installer des pièges qui sont protégés où ni chiens ni chats ne peuvent accéder. Ces pièges écologiques s’installent sur le tronc des arbres, ils évitent de couper les branches où il y a des nids. Lorsqu’elles entament leur migration et descendent de leur arbre, les chenilles tombent dans un sac : elles ne peuvent en ressortir et finissent par mourir. Le sac est à remplacer régulièrement et à apporter en déchetterie, car elles restent urticantes même après leur mort. Le dispositif doit être mis en place un mois avant la date présumée de migration des chenilles (donc en janvier), et peut être enlevé un mois après la fin des dernières processions observées (il est possible de le laisser en place le reste de l’année, mais ce n’est pas vraiment gracieux…).

Comment protéger mon chien des chenilles processionnaires ?

Pour protéger son chien contre les chenilles processionnaires, il faut repérer les nids dans l’environnement, faire attention lors des promenades surtout si l’on croise des chenilles au sol. Le risque de rencontrer des chenilles augmente si les balades se font en forêt, surtout à la fin de l’hiver et au début du printemps. Il vaut mieux éviter d’aller en forêt de conifères lors de la période de procession des chenilles. Il faut aussi vérifier qu’il n’y ait pas de nid dans votre jardin si vous y avez des arbres. Si c’est le cas, il faut retirer les nids ou bien installer des pièges pour que les chenilles ne rejoignent pas le sol. Malgré le risque qu’elles représentent, les chenilles processionnaires ne doivent pas conduire à la panique : il faut apprendre à vivre avec elles. Certes, elles sont dangereuses pour l’humain et le chien, naturellement joueur et naïf, mais il est tout à fait possible de prévenir le danger, voire dans certains cas de l’éliminer en partie. Les règles d’or à observer sont d’être vigilant, d’observer son environnement et de ne pas laisser sortir ou promener son compagnon dans les zones infestées lors de la migration des chenilles. Enfin, en cas de doute, faites appel à un vétérinaire très rapidement. Car c’est le quotidien d’un service d’urgences comme VetH24, régulièrement contacté pour des ingestions de ce type par nos petits compagnons. Découvrez par exemple ce qu’il faut savoir si votre chat ou votre chien a mangé de la mort-aux-rats.