Tout savoir sur la piroplasmose : symptômes, traitement et prévention
Parmi les maladies graves pouvant affecter votre chien figure la piroplasmose. Maladie parasitaire transmise par morsure de tique, elle touche les globules rouges et peut être rapidement mortelle. Elle nécessite toujours une prise en charge rapide, et donc une bonne reconnaissance des symptômes, en contactant au plus tôt votre vétérinaire — ou un service d’urgence vétérinaire à Pau comme VetH24 lorsque votre vétérinaire habituel est fermé.
Nous allons vous livrer ici les principales informations à connaître sur cette maladie afin de pouvoir agir au mieux pour votre compagnon : nature et transmission, symptômes cliniques, traitement et prévention.
Qu’est-ce que la piroplasmose et comment se transmet-elle ?
La piroplasmose, ou babésiose canine, est une maladie parasitaire due à des protozoaires du genre Babesia spp., qui pénètrent les globules rouges des chiens infectés, entraînant leur destruction. Ces parasites du sang sont exclusivement transmissibles par morsure d’une tique infectée elle-même, notamment présents dans sa salive ; lors de la morsure de la tique, c’est sa salive qui va donc transmettre les parasites au chien.
Du fait de ce caractère vectoriel (uniquement via les tiques), l’exposition de votre chien dépend de la présence des tiques. Elle revêtait un caractère relativement saisonnier et dépendant de certaines zones géographiques, mais avec les changements climatiques en cours, elle tend à être observée toute l’année et dans toutes les régions de France.
Quels sont les symptômes de la piroplasmose ?
Si votre chien a contracté la piroplasmose, un certain nombre de signes peuvent vous alerter :
- Les signes généraux : abattement, perte d’appétit, voire vomissements.
- De la fièvre.
- Une pâleur des muqueuses (en soulevant sa babine par exemple).
- Une coloration foncée (orange, rouge ou marron) des urines.
Ces signes doivent d’autant plus vous alerter si vous avez trouvé récemment une ou plusieurs tiques sur votre animal, mais ce n’est pas un critère indispensable, car elles passent parfois inaperçues.
D’autres signes, moins fréquents, peuvent également vous mettre sur la voie :
- appétit seulement diminué, mais quand même présent ;
- parfois sans fièvre ; attention notamment si votre chien est vacciné contre la piroplasmose : il peut être infecté, mais présenter une forme atténuée de la maladie, plus difficile à diagnostiquer.
En cas de doute ou de suspicion, contactez immédiatement un vétérinaire : votre vétérinaire habituel ou un service d’urgences, car cette maladie n’attend pas ! En cas de prise en charge tardive, elle peut être mortelle pour votre compagnon, chaque heure compte !
À noter également qu’un même chien peut être infecté plusieurs fois dans sa vie, car la maladie n’entraîne pas d’immunité protectrice : même s’il a déjà eu une piroplasmose, votre chien peut en souffrir à nouveau.
Quels sont les risques de transmission de la piroplasmose ?
La piroplasmose n’étant transmissible que par morsure de tique, aucune transmission n’est possible d’un chien à un autre, ou d’un chien à l’être humain. Toutefois, les tiques représentent un danger non négligeable pour la santé humaine, car elles peuvent transmettre par exemple la maladie de Lyme. Il est important de protéger toute la famille contre ces parasites !
De même qu’un chien ne peut transmettre la piroplasmose à un autre chien, il ne peut la transmettre à un chat. Cette maladie, bien que mortelle chez le chien, ne met donc pas en danger les autres animaux autour d’un chien infecté.
Toutefois, très rarement, les chats peuvent être infectés par des piroplasmes, par morsure de tique également. C’est une situation encore mal maîtrisée du fait de sa très faible fréquence, et qui pourra être mise en évidence par votre vétérinaire dans le cadre de l’exploration d’une anémie affectant votre félin, et n’ayant pas mis en évidence des causes habituelles.
Comment prévenir la piroplasmose ?
Tout antiparasitaire permettant de protéger votre chien des tiques permettra de prévenir l’infection par des piroplasmes : pas de tique, pas de piroplasmose !
Pour cela, différentes formes existent dans toute clinique vétérinaire : préférez les formes générales (autres que shampoings) : pipettes, comprimés, colliers. Elles permettent une diffusion du produit par voie générale, éliminant toute tique tentant de mordre votre animal.
Vérifiez régulièrement le pelage de votre chien, notamment après des sorties sur l’herbe ou en forêt.
Une vaccination existe contre la piroplasmose elle-même, mais elle ne garantit pas une protection à 100 %. Par ailleurs, en cas d’infection, elle a pour effet d’atténuer les symptômes, rendant potentiellement plus difficile son diagnostic par votre vétérinaire.
Le choix de réaliser ou non cette vaccination doit donc, de préférence, faire l’objet d’une discussion avec votre vétérinaire.
Quel que soit le choix que vous ayez fait en matière de prévention, contre les tiques, ou contre la piroplasmose elle-même, en cas de doute, consultez immédiatement un vétérinaire : le vôtre ou un vétérinaire de garde en dehors des heures d’ouverture de votre clinique. En effet, il s’agit d’une urgence et chaque heure passée peut avoir une importance dans l’issue de la maladie pour votre animal.
Quel traitement administre le vétérinaire en cas de piroplasmose avérée ?
Si la suspicion de piroplasmose se confirme, suite à un examen clinique complet, accompagné éventuellement d’un frottis sanguin positif, votre vétérinaire commencera par administrer à votre animal un traitement visant spécifiquement les piroplasmes, en injection.
En complément, et en fonction de l’examen clinique général, et d’éventuelles analyses de sang adaptées, une prise en charge hospitalière pourra être nécessaire (perfusion, injections d’anti-inflammatoires, etc.)
En effet, la maladie peut avoir rapidement de nombreuses répercussions sur tout l’organisme de votre chien, qu’il conviendra de soutenir, parfois jusqu’à la transfusion sanguine.
À noter : parfois, la maladie n’est pas confirmée au frottis sanguin, mais l’ensemble du tableau clinique poussera votre vétérinaire à traiter par précaution la piroplasmose dans le cadre d’une anémie incluant notamment de la fièvre.
La piroplasmose fait partie des maladies importantes chez le chien de par sa gravité potentielle et sa facilité de transmission par un vecteur très répandue : les tiques. Elle justifie à elle seule une bonne prévention contre ces parasites. En cas de suspicion ou de doute concernant votre animal, consultez le plus vite possible un vétérinaire, y compris au sein d’un service d’urgence pour animaux si nécessaire. Si vous habitez Pau ou sa région, vous pouvez contacter VetH24 dans les heures de fermeture de votre vétérinaire habituel.