L’urgence vitale du pyomètre chez la chienne et la chatte
Le pyomètre, ou métrite, est une infection utérine grave qui touche les chiennes et chattes non stérilisées. Cette affection peut rapidement engager le pronostic vital. Face à ses signes, la réactivité est essentielle : une intervention vétérinaire en urgence est nécessaire et peut sauver la vie de votre animal.

Qu’est-ce que le pyomètre ?
Le pyomètre, aussi appelé métrite, est une infection grave de l’utérus caractérisée par une accumulation de pus dans la cavité utérine. Il survient principalement chez les chiennes et chattes non stérilisées, souvent âgées (généralement après 8 ans). Cette pathologie a une origine hormonale : après les chaleurs, la production de progestérone favorise l’épaississement de la muqueuse utérine et réduit les défenses locales. Cela crée un environnement propice au développement de bactéries, notamment Escherichia coli, souvent responsables de l’infection. La période à risque se situe entre 4 semaines et 4 mois après les chaleurs. Le pyomètre est plus fréquent chez la chienne que chez la chatte. Les traitements hormonaux (pilules contraceptives ou injections pour retarder les chaleurs) augmentent considérablement le risque de développer cette infection. Le pyomètre constitue une urgence vétérinaire nécessitant une intervention rapide pour éviter des complications graves, voire mortelles.
Reconnaître les signes du pyomètre
Le pyomètre peut se présenter sous deux formes, chacune avec des signes distincts. Dans le cas d’un pyomètre à col ouvert, on observe des écoulements vulvaires purulents, souvent malodorants, de couleur variable (jaune, verdâtre, brun). Ces pertes peuvent être confondues avec des chaleurs, d’où la nécessité de rester vigilant. Le pyomètre à col fermé est plus dangereux, car il n’y a aucun écoulement visible. L’infection reste piégée dans l’utérus, rendant le diagnostic plus difficile et augmentant le risque de complications graves, comme une septicémie ou une rupture utérine. Dans les deux cas, certains symptômes généraux doivent alerter : Abattement, fatigue, perte d’appétit, amaigrissement ; soif excessive (polydipsie) et urines fréquentes (polyurie) (symptômes qui peuvent également traduire d’une cystite chez le chat) ; vomissements, diarrhées, gonflement de l’abdomen ; fièvre (hyperthermie). Même si les signes sont discrets, une consultation vétérinaire rapide est indispensable : le pyomètre peut évoluer très vite et mettre en danger la vie de l’animal.
Le diagnostic vétérinaire du pyomètre
Le diagnostic du pyomètre repose sur plusieurs étapes clés. Le vétérinaire réalise d’abord un examen clinique complet, incluant une palpation abdominale pour détecter une éventuelle distension utérine. Des analyses sanguines sont effectuées pour confirmer l’infection (augmentation des globules blancs) et évaluer la fonction rénale. L’imagerie médicale, principalement l’échographie abdominale, permet de visualiser la dilatation de l’utérus et la présence de liquide ou de pus. Des radiographies peuvent compléter le bilan. Une prise en charge rapide après diagnostic améliore considérablement les chances de guérison et réduit les risques de complications graves.
Comment traiter le pyomètre ?
Le traitement le plus efficace du pyomètre est la chirurgie, consistant en une ovario-hystérectomie (ablation des ovaires et de l’utérus). Cette intervention permet une guérison complète et prévient les récidives. Avant l’opération, une stabilisation par fluidothérapie est souvent nécessaire, associée à une antibiothérapie pré- et post-opératoire, ainsi qu’une surveillance étroite. Si le pyomètre n’est pas traité, des complications graves peuvent survenir : septicémie, insuffisance rénale, rupture utérine et péritonite septique, souvent fatales. Une alternative médicale existe, basée sur des injections hormonales et des antibiotiques pour vider l’utérus. Elle est réservée aux chiennes ou chattes d’élevage ou à celles trop fragiles pour subir une chirurgie. Cependant, ce traitement présente un risque élevé de récidive (70 à 100 %) et nécessite un suivi coûteux. Il est déconseillé si l’état général de l’animal est déjà dégradé. La décision finale appartient toujours au vétérinaire, qui évalue l’état du patient.
Prévention : la meilleure des stratégies contre le pyomètre
La stérilisation est la meilleure prévention contre le pyomètre. Ce moyen définitif élimine totalement le risque d’infection utérine et réduit également l’apparition de tumeurs mammaires. Il est recommandé de stériliser les chiennes et chattes dès l’âge de 6 mois, avec la possibilité de recourir à la laparoscopie, technique moins invasive. Les traitements contraceptifs hormonaux répétés augmentent le risque de pyomètre et d’autres complications. Pour assurer la santé de votre animal, discutez avec votre vétérinaire des avantages de la stérilisation et du meilleur moment pour la réaliser.
Pourquoi contacter un vétérinaire d’urgence ?
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Le pyomètre est une urgence vétérinaire grave, potentiellement fatale sans traitement ou prise en charge rapide. Les propriétaires doivent rester vigilants et la stérilisation reste la meilleure prévention. En cas de suspicion, contactez immédiatement un vétérinaire ouvert le dimanche, comme la clinique Anibio pour une prise en charge rapide et experte.