
Le sida du chat (FIV) : ce que tout propriétaire devrait savoir
Le FIV, ou virus de l’immunodéficience féline, est un virus spécifique des félins, responsable du « sida du chat ». C’est un virus qui s’attaque au système immunitaire de l’animal et qui perdure tout au long de sa vie, le rendant ainsi plus sensible aux infections. La maladie se transmet par morsure, griffure ou rapport sexuel avec un chat infecté. Une mère infectée peut également transmettre le virus à ses chatons. Le sida est une maladie dont le chat ne peut guérir. Il est donc important de connaître les risques, ainsi que les mesures qu’il est possible de mettre en place pour votre félin. C’est un sujet qu’il est important d’aborder avec votre vétérinaire habituel, ou dans un service comme VetH24, service vétérinaire d’urgence à Pau.
Qu’est-ce que le sida du chat et est-il transmissible ?
Les symptômes du FIV (virus de l’immunodéficience féline) chez le chat sont comparables au VIH, sida chez l’humain. En revanche, cette maladie est spécifique à l’espèce et ne peut pas se transmettre à un autre animal qu’un chat. L’Homme et les chiens par exemple ne sont pas concernés. Le FIV est un virus présent dans le sang et la salive de son porteur. Même s’il survit très mal à l’extérieur d’un hôte, il est malheureusement facilement transmissible entre félins par morsure, griffures ou accouplement entre deux individus.
Les chats qui ont un libre accès à l’extérieur, qui peuvent donc croiser facilement d’autres chats et ainsi potentiellement se battre avec ces derniers, auront plus de chance de contracter le FIV, et tout particulièrement les chats mâles non castrés, qui ont tendance à se battre régulièrement pour des conflits territoriaux.
À l’inverse, un chat d’appartement qui ne sort jamais n’aura presque aucun risque de contracter le FIV, à part si sa mère était positive et qu’elle le lui aurait transmis.
Quels sont les symptômes du sida du chat ?
Le virus de l’immunodéficience féline peut provoquer divers symptômes chez les chats infectés. Lorsque la maladie est déclarée, voici quelques signes cliniques qui peuvent apparaître : le virus attaque le système immunitaire du chat (globules blancs), ce qui peut le rendre plus vulnérable aux infections bactériennes, virales et fongiques.
Les symptômes généraux que l’on peut observer sont :
- un gonflement des nœuds lymphatiques (ganglions) ;
- de la fièvre ;
- une perte de poids et une diminution de l’appétit ;
- une fatigue et une léthargie.
D’autres troubles plus localisés sont également observables, comme :
- Des problèmes buccaux : des inflammations des gencives (gingivites) et de la cavité buccale (stomatites), entraînant une mauvaise haleine, des ulcères buccaux et des difficultés à s’alimenter.
- Des troubles dermatologiques : des infections de la peau, des démangeaisons, des pellicules et une perte de poils.
- Des infections des voies respiratoires : les chats infectés par le FIV sont plus susceptibles de développer des infections respiratoires, comme le syndrome du coryza par exemple.
- Des troubles neurologiques : dans les stades avancés du FIV, certains chats peuvent présenter des symptômes neurologiques tels que des convulsions, des troubles de la coordination et des changements de comportement.
Si vous observez des signes évocateurs de sida chez votre chat, consultez rapidement un vétérinaire pour chat.
Comment diagnostiquer le sida du chat ?
Le diagnostic de l’infection par le virus de l’immunodéficience féline chez les chats nécessite des tests effectués par un vétérinaire. Le test de positivité se fait le plus souvent par prise de sang afin de détecter la présence d’anticorps du FIV. Ce test, généralement couplé à un test de dépistage de la leucose, est recommandé chez tous les chats et chatons, au moins une fois dans leur vie. Si le test rapide est positif, un test de confirmation peut être effectué pour confirmer l’infection par le FIV (Western Blot ou PCR). Généralement, un prélèvement sanguin est envoyé à un laboratoire extérieur pour ce type de test. Après contamination, le virus va être présent dans le sang et provoquer un court épisode de fièvre et de fatigue qui passe souvent inaperçu. Ensuite, il peut rester latent, c’est-à-dire « sommeiller » dans l’organisme plus ou moins longtemps avant de se « réveiller » (chez certains chats, il reste latent toute la vie). Pendant cette période de sommeil, il n’y a aucun symptôme, mais le chat peut contaminer d’autres congénères : c’est ce qu’on appelle les porteurs sains.
Si la maladie se déclenche, le FIV va détruire les cellules de l’immunité du chat qui va alors devenir sensible à tous les pathogènes qui l’entourent.
Existe-t-il des traitements pour guérir le sida du chat ?
Dès l’apparition d’au moins un des symptômes cités précédemment, la première chose à faire est, bien entendu, de consulter un vétérinaire. Même en pleine nuit, il y a toujours un vétérinaire de garde, ou même en week-end, à Sauvagnon il y a un vétérinaire ouvert le dimanche, plus précisément le service d’urgences VetH24 à la clinique Anibio.
Malheureusement, il n’existe pas de traitement curatif pour le sida du chat. Une fois que l’animal est infecté par le FIV, le virus persiste dans l’organisme toute sa vie. Il existe néanmoins des mesures de soutien et des traitements symptomatiques qui peuvent aider à améliorer la qualité de vie d’un animal infecté :
- Traitements préventifs : les chats malades sont plus sensibles aux infections opportunistes. Il est donc important de maintenir une bonne hygiène et de veiller à ce que l’animal soit à jour de ses vaccins et correctement traité contre les parasites internes et externes.
- Alimentation : une alimentation de haute qualité et équilibrée est importante pour maintenir la santé globale et soutenir le système immunitaire de votre chat.
- Traitement symptomatique : ils visent à atténuer les symptômes associés aux infections récurrentes. Il est important de consulter régulièrement un vétérinaire pour suivre l’état de santé de votre chat et adapter sa prise en charge thérapeutique.
Comment prévenir le sida du chat ?
Il n’existe malheureusement aucun vaccin contre le virus d’immunodéficience féline, ce qui rend la prévention de cette maladie difficile. La meilleure chose à faire est, dans un premier temps, de faire stériliser son chat, pour éviter au maximum les bagarres avec d’autres congénères, et ainsi limiter les risques de propagation. Si l’un des chats de votre foyer est porteur du virus de l’immunodéficience féline (FIV), il est important de prendre certaines mesures pour assurer la santé et le bien-être de tous les chats de votre foyer. Il est recommandé de stériliser et garder le chat porteur du FIV à l’intérieur. Si possible, dans une zone de la maison séparée des autres chats pour réduire le risque de transmission de la maladie. Mais en théorie, s’il n’y a pas de bagarre ni de rapport sexuel avec vos autres chats, le virus ne se transmettra pas d’un chat séropositif à un chat sain. Enfin, faire dépister son chat chez le vétérinaire régulièrement pour s’assurer de sa bonne santé, surtout pour une femelle à laquelle vous souhaiteriez faire faire une portée.
Le sida du chat est-il mortel ?
Le sida est une maladie mortelle et incurable. Toutefois, l’espérance de vie d’un chat atteint du sida est assez bonne, car le virus progresse très lentement dans l’organisme. Tout dépend également du stade de la maladie. Ainsi, tant que le sida est dans sa phase asymptomatique, le chat séropositif peut vivre de nombreuses années, parfois plus de 10 ans. Cela signifie que s’il est infecté en étant déjà un peu âgé, il peut finalement avoir une espérance de vie quasiment normale, et s’éteindre à un âge plus que respectable. En revanche, une fois que le sida entre dans sa phase terminale, l’espérance de vie du chat est beaucoup plus courte : moins de 6 mois en moyenne, même si cela dépend des traitements et mesures mis en place pour compenser l’immunodéficience et retarder l’échéance.
Le sida du chat est une maladie aussi redoutable que son équivalent chez l’être humain : une fois l’animal contaminé, l’issue est immanquablement fatale, à plus ou moins longue échéance. L’absence de symptômes pendant de nombreuses années est à la fois une maigre consolation (car le chat séropositif peut, durant ce temps, continuer à vivre normalement) et un obstacle pour déceler rapidement la maladie, ce qui empêche de mettre en place des traitements pour ralentir l’apparition de la phase terminale. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à contacter un vétérinaire en urgence. À la clinique vétérinaire Anibio, il y a un service d’urgence vétérinaire 24 h/24 et 7j/7.